Adieux

La lune, lasse, un soir, a baissé ses yeux blancs
Et les a faits couler le long des mers d’argent
Son présage a soufflé une tendre folie
Sur les flots et secoué les vagues dans leur nid

Un tombeau s’est ouvert au front de l’océan
Une âme y est entrée ; un astre en est sorti
Ton corps a disparu, livré au regard blanc
J’ai vu s’évaporer aux rives ton esprit
Couler ton souvenir. Te voilà à présent
Abandonné au sel, au son des clapotis

Le murmure de l’eau, accompagné des chants
Des sirènes dont l’air varie au gré du vent
Berce ta sépulture et décore ton lit
D’écume comme toi destinée à l’oubli.

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